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Question 7 - Q&R

 

  

A propos du "libre choix" de décider de mourir pour abréger des souffrances insupportables : de quelle liberté parle-t-on alors qu'il n'existe que très peu d'alternatives (ex : déserts médicaux, absence d'UMSP ou même de SP dans certains hôpitaux) ?

 

Le libre choix de mourir est souvent l’argument utilisé par les personnes soutenant l’idée d’une légalisation de l’aide active à mourir. Il dépasse la question de l’offre (insuffisante comme vous dites) en soins palliatifs, car il ne s’agit pas du choix entre soins palliatifs ou aide active à mourir, mais bien de la liberté à choisir sa propre mort, et pas parce qu’il n’existe pas d’alternative en soins palliatifs locale.

A contrario, le CCNE a voulu sensibiliser le décideur en demandant expressément à ce que ce ne soit pas l’offre insuffisante en soins palliatifs qui justifie la demande d’aide active à mourir (par le volet « renforcement des mesures de santé publique dans le domaine des soins palliatifs » notamment). Les quelques études centrées sur les demandes d’euthanasie en France montrent que le motif n’est pas en lien avec un développement insuffisant en soins palliatifs, mais bien une volonté première de la personne qui fait une telle demande (sans qu’elle ne juge nécessaire de se justifier sur la souffrance vécue d’ailleurs).