Comment déterminer si une demande de suicide assistée ou d'euthanasie n'est pas la manifestation d'un état dépressif qui, dès lors, doit être pris en charge en tant que tel ?
C’est en principe l’évaluation clinique par les professionnels de la psyché (psychologues et psychiatres) associées à celles de l’équipe pluridisciplinaire qui permet de conclure ou non à une manifestation dépressive.
L’avis 139 du CCNE précise p31 dans le paragraphe F « l’assistance au suicide et le rôle du médecin) qu’« afin d’éviter toute banalisation ou dérive, il est nécessaire que le médecin soit en mesure d’expliciter par écrit que la demande d’assistance au suicide n’est pas la manifestation d’un syndrome anxio-dépressif qui pourrait être traité et appellerait une thérapie adaptée. Il doit s’assurer que cette demande émane bien d’une personne se trouvant dans une situation de souffrances intolérables et irréversibles. En effet, le désir de mourir peut comporter une composante dépressive majeure, qui a pour caractéristique, dans un certain nombre de cas, d’être réversible. Il est également important que le médecin s’assure que le traitement des douleurs éventuelles ou de toute autre source d’inconfort majeur a été réalisé au mieux de l’état de l’art médical. »
