L’architecture du système de santé, rendue friable par l’accumulation progressive des vulnérabilités, révèle une fragilité alarmante. Dans ce contexte de dégradation déjà forte de l’institution hospitalière, la pandémie de Covid-19 a agi comme révélateur des difficultés structurelles qu’elle rencontre et a et introduit de « profonds débats éthiques sur le sens du soin et de la santé » [1]. Aux crises de moyens s’ajoute donc une « crise morale » [1] de l’hôpital public qui se traduit notamment par la difficulté à faire vivre un référentiel supposé commun de valeurs du service public telles que l’intérêt général, le principe d’égalité de traitement et la continuité de service [2].
Les mois qui ont suivi l’apparition de la pandémie ont ainsi vu des milliers de blouses raccrochées sans espoir d’être de nouveau vêtues. Parmi les professions les plus touchées, sont déplorées les démissions massives des infirmier.es et aides- soignant.es auxquelles s’ajoutent les départs des médecins.
L’Espace de Réflexion Ethique Bourgogne – Franche-Comté a choisi de s’intéresser à celles et ceux qui restent, aux médecins attachés à l’exercice de leur fonction au sein du service public. Pourquoi ces médecins se sont engagés dans l’hôpital public ? Quelles sont les valeurs du service public centrales à leur engagement et comment se manifestent-elles dans leur exercice ? Et quelles perspectives pour l’avenir de ces valeurs ?
Comprendre les fondements de l’engagement au sein de l’institution hospitalière.
Il s’agit d’une étude qualitative par entretiens semi-directifs, menée de novembre 2022 à septembre 2023.
Nous partirons à la rencontre de médecins (toutes spécialités confondues) qui exercent au sein des CHU de Dijon et de Besançon.
Dans une perspective comparatiste, nous rencontrerons également :
Sophie-Andréa LAGRANGE
Chargée d'étude - Observatoire
Téléphone : 03 80 28 13 70
Mail : sophie-andrea.lagrange@chu-dijon.fr